PREFACE
La revue scientifique du Tchad est une revue à comité de lecture reconnue par le CAMES. En attendant son indexation, nous collaborons avec l’Université Cheikh Anta Diop et L’Institut Polytechnique de Dakar pour les publications mutuelles des articles de nos chercheurs. Elle sera publiée à partir de cette année en deux séries ; vous tenez entre vos mains l’édition de la série « B » du premier semestre parue en Janvier 2016 qui aborde plusieurs problématiques.
D’abord celle de l’évaluation de la qualité physico-chimique et microbiologique de l’eau destinée à la consommation dans la ville de N’djamena. Sur chaque échantillon ont été déterminés les paramètres physico- chimiques (le potentiel d’Hydrogène (pH), la température (T°), la conductivité électrique, la turbidité et les ions calcium, magnésium, sulfates, fluorures et nitrates). Les résultats obtenus montrent que les teneurs des paramètres étudiés sont conformes aux normes de l’OMS pour la qualité de l’eau de boisson sauf les ions calcium dont leurs teneurs sont élevées.
L’institut de Recherches en Elevage pour le Développent (IRED) a mis en place le Réseau d’Observation des Pâturages Naturels du Tchad (ROPANAT) qui a été créé en 1988 par le Service d’Agropastoralisme. Son article est consacré à la situation des pâturages naturels en 2013. Il confirme la solide détermination de l’IRED à valoriser l’utilisation des images satellitaires dans le suivi de la dynamique de la végétation eu égard aux multiples problèmes posés par la gestion durable des ressources pastorales.
L’état de lieux de différents moyens de lutte contre la désertification au Tchad entrepris par la population et le gouvernement est décrit ainsi qu’une proposition d’un autre moyen de lutte basé sur l’utilisation des cuiseurs solaires. Il s’agit du séchoir et du cuiseur solaires qui exploitent gratuitement l’énergie solaire thermique pour la préparation des aliments. L’utilisation de ces matériels contribue à atténuer non seulement la production des gaz à effets de serre et protège aussi les arbres et forets considérés comme dépôt de carbone pour stopper l’avancée du désert.
La détermination des complications Obstétricales chez les grandes multipares dans les Hôpitaux Universitaires de Yaoundé fait l’objet d’une étude prospective, descriptive. Pendant la période d’étude, il a été recruté toutes les grandes multipares dont l’âge gestationnel était supérieur ou égal à 28 semaines, qui étaient admises en salle d’accouchement dans l’un desdits hôpitaux. Ces femmes ont été suivies pendant le travail et les deux premières heures du post-partum. L’atonie utérine était la complication obstétricale la plus observée chez nos parturientes grandes multipares. La réduction de sa fréquence passe une bonne surveillance du travail, une meilleure gestion active de la troisième période de l’accouchement et un suivi adéquat de la période du post-partum immédiat.
Les collections paléontologiques du Tchad sont présentées dans un intérêt scientifique très important, qui résulte de leur impact sur nos connaissances de l’«Origine et l’Histoire de la Famille Humaine». Ces collections «vivantes» sont régulièrement alimentées par les nouveaux fossiles issus des fouilles sur le terrain menées dans le cadre du programme de recherche de la Mission Paléoanthropologique franco-tchadienne (MPFT) depuis 1994. Elles constituent aujourd’hui une des plus riches collections paléontologiques d’Afrique Centrale, en particulier pour la période du Mio-Pliocène (de -7,3 à 3 Ma). Plus de 20 000 spécimens ont été mis au jour, 18343 ont été déterminés puis inventoriés et sont aujourd’hui inscrits dans une base de données informatisée.
Signalons par ailleurs la création de la sous-section IEEE du Tchad affiliée à la section du CANADA et dans laquelle plusieurs chercheurs de différentes institutions de l’enseignement supérieur se sont déjà inscrits.
Sans conteste, les chercheurs et enseignants chercheurs tchadiens publient de plus en plus et nous comptons sur leur ardeur pour pérenniser la publication régulière de la revue scientifique du Tchad dans les deux séries et relever le défi de cinq années d’observations règlementaires accordées par le CAMES pour une parution soutenue avant son accréditation en tant que revue indexée.
Le Directeur de publication
Mahamoud Youssouf Khayal